Mooc, Conception, Usages et Modèles Économiques - Jean-Charles Pomerol, Yves Epelboin, Claire Thoury

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Lorsque l’on referme « Mooc, conception usages et modèles économiques », l’on a très distinctement le sentiment d’en savoir un peu plus sur ce que recouvre cet acronyme que l’on confondrait volontiers avec celui décrivant une nouvelle forme d’engin volant non identifié.
En 120 pages, l’on effectue un survol plutôt complet de ce que sont les Moocs, leur variation de genre, la façon dont il faut s’y prendre pour en produire un, les différences entre les plateformes de type edX ou FUN et le Mooc en lui-même. A peu près tous les thèmes essentiels sont abordés : publics visés, évaluation, business modèles, diplômes, learning analytics, etc.
Je relève avec amusement que les auteurs me font passer (p.97) pour une sorte de Khmer numérique en ayant extrait de son contexte l’affirmation que j’avais à l’époque faite que « les moocs feront disparaitre les universités comme Gutenberg a fait disparaitre les moines copistes ». Ils m’auraient lu un peu plus attentivement, ils auraient compris que je parlais alors de l’université telle qu’elle existe, soit des cours magistraux et un suivi souvent très distant des élèves. Je rejoins largement d’ailleurs ces mêmes auteurs qui considèrent que le SPOC (acronyme, il faut le reconnaitre encore plus hilarant que Mooc) sera le successeur du Mooc : un mélange de présentiel et de virtuel appliqué à un petit groupe, qui paraît particulèrement efficace. Il me semble d’ailleurs que le “Starbuck University” -un phénomène observé aux USA ou les étudiants de Mooc se retrouvent régulièrement dans les Starbuck- systématisé et institué, complété de learning analytics pourrait bien préfigurer ce que pourrait devenir l’université. Tout cela est effectivement au coeur du propos de ce livre. Sans rancune donc.

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